...J'aurai dû, comme lui, avoir des ailes...Etre heureuse d'arriver au Campe ou nous allions les retrouver tous....Mais mes pensées étaient ailleurs....au premier jour de cet automne merveilleux, ou je le vis pour la première fois...C'est en mémoire de cela que j'ai toujours aimé l'automne. Je revis cette soirée, à Champagnole, ou subitement je me suis sentis pénétrée d'une immense lumière...."Mais je l'aime !""" m'étais-je dit en secret, jurant de ne jamais le dire à personne....
Le temps avait cicatrisé la plaie, sans la guérir. Le printemps avec son serpolet, ses potentilles d'or, ses gentianes bleues, tous ses prafums enivrants ne correspondaient plus à mon état d'âme.
J'avais connu l'été dans toute sa plénitude...Cet été 42 fait de rendez-vous clandestins, de pique-niques au plus profonds des bois...l'été de l'attente et des voyages. Je n'en ai plus jamais connu d'aussi beaux. On dirait que ma vie n'eût qu'un seul été....
Victoria Cordier, " Ce que je n'oublierai jamais...Sous le Risoux "
Extrait de son livre sur la guerre de 1939-1945. Ses Amis, ses passages de Juifs dans le Risoux, son amour pour Jean-François, ses visites à Lausanne, les hivers rigoureux du Risoux....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire