C'est par un lundi bien ensoleillé que je suis parti sur les traces de Victoria, Fred, Georgette, Jean-François, Misette, Anne-Marie et André. Là même ou passaient entre 1940 et 1945 des déportés Juifs. Cette ballade longue d'environ 23 à 25 km fût merveilleuse, et je ne pu qu'imaginer...et si les sapins pouvaient parler ! Ils nous raconteraient les echos des rires lors de soirées entre copain autour d'une fondue, ou de grillades, un soir de pleine lune en hiver, ou sous un ciel pré-orageux du beau mois de juin ! Les sapins sentaient la résine. Qu'ont-ils bien pu entendre, voir, surveiller ! Des passages à travers les bois, des gens se cachant, de peur d'avoir un contrôle de l'armée Suisse, ou bien pire encore, celle d'Allemagne !
Ainsi, je remonte le grand Risoux en direction de " Sous le Risoux ", lieu d'habitation de Victoria Cordier et de sa soeur. Sur le chemin, une halte bienvenue à l'Hôtel d'Italie pour le petit déjeuner. Mais auparavant, je constate que le violent orage d'hier soir à saccagé bien des arbres, et près de 10cm de grêlons sont encore sur le sol ! Les cumulus gonflent et l'orage semble approcher...Je décide de reprendre mon chemin afin de prendre mon sandwich à la Gare du Nord, refuge situé tout à l'ouest de la Vallée, à quelque pas de la frontière....et par un mauvais chemin emprunté, je tombe pile sur l'écriteau indiquant " Gy de L'Echelle " !!! Le mot Gît ne s'écrit pas de la même manière en Suisse qu'en France. Je marche ainsi 100m et tombe sur LA falaise, celle même d'ou arrivaient les pauvres déportés, ainsi que les copains de guerre ! Et d'ailleurs, je pense que l'on peut se rendre compte de la dangerosité du site ! Au-dessous, la maison des Cordier, sur territoir français.
Ces lieux sont donc vraiment sacrés pour moi, qui me passionne pour cette période, mais également pour cette fôret, qui depuis près de 60 ans conserve tout les secrets qui la lie à Victoria et ses copains !
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