mardi, octobre 26, 2010

Songes d'une journée d'arrière-automne


Dans le ciel, les derniers nuages noirs sont balayés par la forte bise. Les dernières feuilles tombent en dansant, et laissent derrière elles, des arbres nus, près pour leur longue nuit hivernale. Les pâturages sont désertés, et à la place, quelques herbes sèches sont ballottées au gré du vent. Elles sont les derniers témoins d'un été trop vite passé. Les rires d'enfants, les fumées de barbecue, et les longues journées ont fait place à un silence qui semble s'éterniser. La neige, fraîchement tombée nous rappelle inexorablement que l'hiver approche.

Les piles de bois s'entassent. Au loin, le vent emmène avec lui le bruit des bûcherons, s'affairant aux dernières tâches avant les journées de tempêtes, de froid, et de brouillards.

Les pas crépitent sur le sol gelé, ou l'on devine le passage récent d'animaux sauvages. Les refuges s'endorment, pour un sommeil profond. Ils ne reverront leurs hôtes qu'au printemps. Les cahiers de passage, deviennent mélancoliques. On y lit les heures heureuses de ces marcheurs de l'été. Assis dans un refuge, le soleil inonde la petite cabane. Le silence est parfois rompu, lorsque de lourds paquets de neige gelée tombent en glissant du toit, de tôles ondulées.

La forêt va s'endormir, et semble déjà prête à mettre sa couverture. L'été est bien loin, avec ses senteurs, ses vaches, ses randonneurs....

Je me retourne un cours instant sur le refuge de la "Place à Fourneau". Comme un adieu, ses rideaux semblent cacher ses fenêtres pour l'hiver.....

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