vendredi, février 11, 2011

Chamarel et ses 7 couleurs, Bois-chéri et son usine de thé

















Vendredi 4 février, afin de profiter de l'île, nous décidions de louer une voiture. C'est une Kenari Perodua, auto indienne, que nous utiliserons durant 2 jours. Pour commencer, nous descendons au sud, direction Chamarel, et ses Terres de 7 couleurs, son parc naturel ou subsiste que 2% de forêts vierges, ses chutes d'eau, et son usine de rhum, la Rhumerie de Chamarel.

Bien que la journée commença sous un ciel bleu, et de fortes chaleurs, nous allions découvrir les pluies tropicales. Vraiment très impressionnantes ! D'autant plus que contrairement à chez nous, ou les températures chutent brutalement en été après un orage, sur l'île, elles restent chaudes, et le temps devient très humide. Mais ces-dernières, bien que violentes ne durent jamais très longtemps, et le soleil revient peu après.

Sur le chemin, nous découvrons un champ d'ananas, avec ses odeurs de fruits. L'usine de rhum, intéressante, mais cela n'était en rien comparable à l'usine de thé de Bois-Chéri, visitée un peu plus tard. Quant aux "7 couleurs", vous découvrez sur la photo, la raison de ce nom.

Venons-en à présent, à Bois-Chéri. Lors de notre parcours, des femmes, près de 500, récoltent les feuilles de thé sur 500 hectares, en en prélèvant que les 3 dernières feuilles. Elles gagnent 6 roupies par kilos. Environ 300 roupies par jours pour un maximum de 50 kilos de ramassage. ( 4000 roupilles = 100 euros, ou 130 CHF ).

Vanessa, hôtesse de visite de l'usine, nous explique la fabrication de thé.

De la récolte aux paquets de Thé Bois chéri...
La récolte du thé est une tâche effectuée uniquement par les femmes. Elle débute très tôt le matin vers 4 heures et prend fin à la mi-journée. Les femmes portent sur leur dos un grand panier en osier ayant une forme conique dans lequel elles y déposent les feuilles de thé. La particularité de ce panier est d'être attaché par une sangle en cuir sur le front, obligeant les femmes à se tenir incliner vers l'avant. Elles peuvent récolter entre 40 et 50 kg, pour les meilleures. Seules sont cueillies le cœur et les premières feuilles situés au sommet de l'arbuste par les travailleuses. En général, ce sont les trois premières feuilles.

Cette technique a pour objectif de préserver la repousse et d'obtenir un thé plus aromatisé en ne cueillant que les jeunes. En effet, les feuilles les plus anciennes rendent le thé plus amer et moins aromatisé.

Une fois les panier remplis, la récolte est mise dans sacs et les camions sont chargés de les ramener à l'usine Bois chéri. La fabrication du thé peut ainsi commencer. Elle se fait en quatre étapes :

- la première étape consiste à ramollir les feuilles fraîches entreposées sur les claies et ventilées à une température de 20 à 24 degrés pendant 24 heures. Pendant cette opération, l'évaporation de l'eau entraîne une perte de poids entre 20 et 25 %. C'est le "flétrissage".

- la deuxième étape consiste à écraser les feuilles. C'est au cours de cette étape que le thé prend cette saveur si particulière. C'est le "roulage".

- La troisième étape consiste à sécher les feuilles à une température de 50 degrés entraînant un noircissement des feuilles. C'est la "fermentation".

- la quatrième étape consiste à séparer les feuilles afin d'obtenir différents calibres de thé qui sont ensuite stockées dans des silos différenciés pendant un mois et qui seront ensuite mélangées à des saveurs variées. C'est le "tamisage".

Arriver au terme de cette fabrication, le thé est emballé soit en infusettes ou en sachet (vrac). La particularité du thé Bois chéri est son emballage : en sachet ou infusettes, il porte des couleurs bleu et rouge. Mais depuis, l'emballage a bien évolué par l'introduction de couleurs variées suite à la variété des arômes. La saveur la plus connue est bien sûr le thé bois chéri vanille. Mais aujourd'hui, d'autres saveurs sont exquises :

- bois chéri bergamote,
- bois chéri citron,
- bois chéri fruits exotiques,
- bois chéri coco vanille.

Après la visite, nous partons déguster différents thés, offerts par l'usine, dans un cadre époustouflant, le tonnerre grondant au loin...

La fin de journée approchant, nous partons pour le "Morne Brabant", montagne à l'aspect carré, proche de la mer. Nous croisons une Renault 12, bien fatiguée, et même une 16tx quelques plages, et l'heure est venue de rejoindre notre hôtel pour le repas du soir, et son coucher de soleil hebdomadaire.

Ce jour-là, pas une goutte de pluie à Flic en Flac. Les pluies sont très localisées, et le sud de l'île est souvent sous les orages en cette saison....

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